top of page

SINGAPORE - Le Monaco de l'Asie du Sud-Est

Singapour, une ville-état qui passionne et intrigue... avant même d’y avoir mis les pieds - ou les roues dans notre cas ! C’est tout d’abord la fin terrestre du continent Asiatique. Beaucoup de nos connaissances cyclo-voyageurs y ont terminé leurs voyages (Perdons les Pédales, Sunriders, Curious Pedals…) Mais ce petit pays a aussi une réputation qui le précède : une économie flamboyante, bien au-dessus de tous ces voisins, avec un prix de vie comparable à la Suisse ou à la Norvège. Bref, un pays qui nous attire par son originalité mais qui nous fait peur. Pourra-t-on y passer quelques jours sans se ruiner avant de continuer vers l’Indonésie ?


Nos recherches d’hôtes Couchsurfing et Warmshowers se révèlent infructueuses… Nous sommes fin Août et la plupart des personnes à même de nous accueillir sont en vacances… Nous sommes encore en train de pédaler en Malaisie, mais l’évidence nous saute aux yeux, nous n’allons pas nous éterniser dans ce micro-Etat. C’est sans compter sur notre communauté des réseaux sociaux... Un certain Jacques nous contacte: “je suis vos aventures depuis un petit moment maintenant et serai ravi de vous aider lors de votre passage à Singapour ! Je pars en vacances dans quelques jours et pourrai vous laisser mon appartement pendant mon absence” nous écrit-il. Nous sommes aux anges ! Quelle belle nouvelle qui nous tombe du ciel. Nous commencions à appréhender notre visite et soudainement tout s’arrange. Mais il nous reste plusieurs centaines de kilomètres à parcourir avant la frontière, et cette fois, nous avons une date, celle du décollage de Jacques pour se rencontrer avant son départ.


À Johor Bahru, côté malaisien, tout le monde nous prévient : la frontière avec Singapour est la seconde plus active au monde après Hong Kong. Nous devons nous attendre à plusieurs heures de queue. Nous sommes préparés psychologiquement et même un peu stressés avant cette expérience. Patienter en plein soleil avec des milliers de scooters ne nous inspire rien de bon. Mais comme pour notre entrée dans Istanbul un an plus tôt, la chance frappe de nouveau et pour cause d’élections dans le micro-état, la journée est fériée! Et surprise : nous sommes seuls à passer la frontière puisqu' aucune des centaines de milliers de travailleurs frontaliers ne se rendent au travail en ce jour béni. De la même manière que pour la Malaisie, nos passeports nous permettent théoriquement de rester 90 jours sans visa. Une semaine sera suffisante nous concernant.

Les routes côté Singapour sont désertes, jour férié oblige. Nous tenons tout de même à emprunter le fameux “Railway Corridor”, une ancienne voie de chemin de fer qui relie le port de la ville prospère jusqu’à la Malaisie voisine et qui est, de nos jours, transformée en piste cyclable. 

A notre grand étonnement, nous croisons des milliers de personnes en train de faire du sport sur ce chemin, soit à bicyclette, soit à pied. Nous ressentons la différence avec la Malaisie : ici l'activité physique est primordiale pour rester en forme (il ne faut pas oublier qu’une grande partie de la population est d’origine chinoise, donc enclin au sport et aux activités matinales). D’un seul coup, tout est propre, plus aucun déchets le long de la route et il y a des toilettes avec de l’eau potable partout. Nous n'en avions pas eu depuis l'Europe  tout de même !

Nous suivons la piste cyclable sur 25 km pour rejoindre le centre-ville. Dans un premier temps nous traversons bosquets et forêts, nous sommes étonnés par toute cette nature, nous qui avions entendu parler de la densité de population la plus forte de la région… Mais, petit à petit, les immeubles commencent à apparaître, de  style soviétique : de grandes tours numérotées, très fonctionnelles mais sans charmes. Nous apprendrons plus tard que ce sont les HDB, des habitations construites par l'État qui permettent aux Singapouriens un accès au logement en dessous du prix du marché, car sans ça les prix sont exorbitants. Le gouvernement est, semble t il, tourné vers du social avec de nombreuses primes : si l’on vie proche de ses parents ou si l'on à des enfants…

Nous continuons notre périple vers le sud.

La piste cyclable se termine à la marina, en face du symbolique “Marina Bay”, ce fameux hôtel iconique de la ville, ou un bateau semble être posé sur trois immenses buildings. Il est midi et il fait déjà bien chaud, mais nous nous arrêtons tout de même prendre quelques photos symboliques de ce lieu : le bout de la route. A partir de là, il faudra prendre des bateaux pour continuer notre périple vers l’Australie.

Sur les derniers kilomètres pour rejoindre notre hôte, les pistes cyclables, jusque là omniprésentes et impeccables, sont coupées. De grands grillages bordent la route… Étrange… Nous apprendrons dans l’après-midi que les préparatifs pour le grand prix de Formule 1 ont commencé et, comme le parcours passe en plein milieu de la ville, tout est en travaux. Après quelques péripéties à porter nos vélos dans des escaliers, nous arrivons finalement devant une grande tour, seule, majestueuse, au milieu d’un immense parc. Là, Jacques, notre hôte, nous attend les bras ouverts. Nous ne nous sommes jamais rencontrés mais via nos aventures sur les réseaux, nous avons plein de sujets de discussion sur le voyage à vélo. Il vit ici avec sa femme depuis de nombreuses années et travaille dans le milieu bancaire, au centre du financial district. Il nous fait faire le tour de son appartement et nous invite à un apéro-repas avec plein de produits français et européens ! Nous sommes au paradis, la vue depuis son balcon est incroyable avec les tours des banques et le Marina Bay au loin. Après deux semaines à pédaler sur les petites routes bruyantes de la Malaisie, cet endroit est parfait pour un repos bien mérité !


Durant une semaine, nous explorerons tous les recoins de ce petit territoire : l'aéroport super moderne, les centres commerciaux avec pistes cyclables, les Hawk-centers, sorte de cantine très populaire, nous rencontrerons quelques locaux et expats ainsi que François, un français qui rentre en France à vélo, depuis l’Australie! Ce fut un merveilleux séjour qui nous aura permis de se reposer et bien manger avant le dernier grand défi du voyage : la traversée de l'Indonésie et ses innombrables îles !  A suivre !




 
 
 

Comments


© 2023 RoxyandTommyontheroad

  • Youtube
  • Instagram
  • Facebook
bottom of page